Note : Ce test a été réalisé il y a maintenant plus de trois ans. Le jeu est suceptible d'avoir subi des évolutions plus ou moins importantes au fil des mises à jours.
Informations
NOM DU JEU: TERA
DEVELOPER(S): BlueHole Studio
PUBLISHER(S): Frogster Interactive
PLATFORM(S): PC
GENRE(S): MMO
DATE DE SORTIE: 3 mai 2012
Devenu Free-to-Play depuis Février 2013, TERA est une référence dans son genre parmi les MMO. Graphismes somptueux, gameplay innovant et système politique font de ce jeu une expérience très agréable et saura offrir à la plupart des joueurs ce qu’ils attendent d’un MMO.
Si un habitué devait vous décrire TERA, il vous parlerait sans aucun doutes des races qui s’élèvent au nombre de sept, des huit classes disponibles, et bien évidemment du gameplay. En effet, le joueur aura le choix de jouer Humain, Castanic, Aman, Baraka, Popori, Haut-Elfe ou Elin. Notez bien que certaines classes peuvent se jouer au masculin ou au féminin (Humains, Castanic, Aman et Haut-Elfe) mais que d’autres sont résolument féminines (Elins) ou masculines (Barakas et Poporis donc). Chaque race dispose de compétences uniques dites de races, qui peuvent être très utiles pour certaines classes. Renseignez alors vous bien pour savoir faire le bon choix !
Les huit classes, elles, sont accessibles à toutes les races et à tous les sexes. Au premier regard, certaines peuvent sembler identiques, mais après une bonne prise en main, vous vous rendrez compte qu’elles ont toutes leurs subtilités, et qu’une classe bien jouée, n’importe laquelle, se révélera létale pour son adversaire. Vous aurez donc le choix entre des tanks (Lanciers ou Berserkers), des DPS (Guerriers, Pourfendeurs, Archers ou Sorciers) et des soigneurs (Prêtre ou Mystique, ce dernier étant également un DPS).
Evoqué plus haut, le gameplay est l’un des atouts principaux du jeu. Presque toutes les compétences nécessitent un ciblage manuel, que ce soit des compétences d’attaque, ou des compétences de soin. Les combats sont extrêmement dynamiques, bien loin de l’habituel « j’encaisse les dégâts puis je dois me soigner » puisque que 95% des attaques de mobs peuvent être esquivées. La charge de certaines compétences peut être dosée par pression du raccourci car non, le pointeur de la souris ne sera plus votre fidèle allié. Seul un viseur au milieu de l’écran, la caméra bougée à l’aide de la souris et des barres de compétences vous permettront de jouer. Si cela peut en rebuter certains au début, un peu d’entraînement et d’habitude suffiront à gommer tous ces a priori sur le gameplay. Notons également qu’un jeu à la manette est tout à fait possible et prévu par les développeurs. A vous d’essayer, et de trouver ce qui vous convient le mieux.
Basés sur le moteur Unreal Engine 3, les graphismes sauront se révéler enchanteurs dans plusieurs zones d’Arborea, le monde que vous foulerez. Mais nous remarquerons assez souvent de grosses similitudes avec d’autres MMORPG coréens, qui nous rappellerons les décors d’Aion, plus épicés et novateurs que ceux de TERA. Quant à la personnalisation des personnages, vous n’aurez pas autant de choix que dans d’autres jeux en ligne. Il ne sera pas inhabituel de croiser votre clone au détour d’un chemin boisé, tant par le visage, que par le corps, qui ne peut absolument pas être personnalisé, hormis la carnation. Les armures se ressemblent toutes, pour peu qu’elles soient faites de la même matière. Cela s’explique bien évidemment par le nombre de races qu’il faut vêtir. En effet, la même armure portée par une Castanic ou une Elin ne sera pas du tout la même. Il faudra alors se contenter de quelques changements de couleurs et de skins vus et revus pour votre personnage, qui à la longue, peuvent s’avérer très lassants.
Le système de métier est assez important pour être évoqué. Entre l’alchimie pour les potions, les armes à distances, la couture pour les armures en tissus, le travail du cuir pour les armures, l’armurerie pour les armures en mailles, et la forge pour les armes en métal, vous pourrez vous constituer un équipement et une réserve de potion assez conséquente. Notons également qu’il est possible de monter au maximum tous les métiers, sans aucune restriction. Egalement disponible, un système de cristaux d’armes et d’armure pourra augmenter de quelques pourcents ou points des aptitudes déjà présentes (telle la résistance au renversemet, etc.). Un système de glyphe pour les compétences est également en place, pouvant augmenter par exemple de 25% le temps de tel effet ou de 50% les dégâts de cette compétence.
Pour monter vos métiers, vous aurez besoin de l’extraction : minerai pour les armes et les armures, plantes pour l’alchimie ou la couture et l’énergie pour l’alchimie et les armes à distances. Vous pouvez également les monter au maximum, et même recevoir une récompense par un système de succès si les trois sont au niveau le plus élevé. Vous aurez également accès à l’enchantement, et à une quête qui vous expliquera toutes les ficelles du métier. Pas le temps de tout rassembler pour vous faire un équipement qui vous rendra invincible ? Pas de panique, l’hôtel des ventes sera là pour vous dépannez, monnayant quelques pièce d’or.
Dans la même lignée que Aion, TERA a été repris par Gameforge, nous pouvons dire au revoir sombre système de compte GOLD pour 30 jours. En effet, un système Vétéran / non vétéran est aussi en place, mais il est beaucoup moins présent, et surtout moins restrictif. Tous les comptes auront accès à l’hôtel de vente par exemple, pourront vendre autant qu’ils veulent. En bref, Vétéran ou pas, vous aurez accès à toutes les fonctionnalités de TERA. Seul petit bémol : si vous n’êtes pas Vétéran, vous n’aurez que deux slots de personnages par serveurs. Envie de faire partie du cercle des Vétérans ? Vous devrez vous procurer le jeu encore en vente chez les partenaires de Gameforge. La boutique in-game propose également l’extension de vos slots de personnages contre de l’argent réel, sans changer de statut.
Important à dire, TERA est loin du Pay-to-win. Les seules choses que vous pourrez trouver en boutique en échange de l’argent de votre porte-monnaie seront des costumes à mettre par-dessus votre armure, quelques clés de chance pour ouvrir des coffres verrouillés, tous les deux trouvables à l’hôtel de vente, ainsi que quelques modèles d’arme.
Deux serveurs Français sont à notre disposition. Tous les deux PVE, vous pourrez également briller en PVP sur l’un des quatre serveurs internationaux, où l’anglais étant de mise : vous devriez ouvrir vos cahiers et réviser la langue de Shakespeare. Et si jamais, sur votre pauvre petit serveur, vous ne trouvez personne pour votre instance, une fonctionnalité « recherche de groupe » est à votre disposition. Recherchant sur tous les serveurs confondus, vous trouverez forcément quelqu’un d’assez dévoué pour vous aider. Mais là aussi, attention à votre anglais. La plupart des joueurs que vous trouverez seront allemands, et nos amis germains ne maîtrisent que très rarement notre langue. Une envie soudaine de PVP ? Vous pourrez vous battre avec vos amis ou de parfaits inconnus en Duel ou Match à mort. Vous voulez voir plus grand ? A partir du niveau 30, vous aurez accès à des champs de bataille, un immense PVP de 20 contre 20.
Passons maintenant aux mauvais côtés de TERA. Beaucoup de problèmes et d’obstacles joncheront votre chemin d’aventurier. Un launcher des plus instables, des maintenances d’urgences qui vous feront quitter le jeu sans être prévenu, des crashes inopinés qui peuvent arriver n’importe quand, et parfois même, l’obligation de tout désinstaller pour cause de jeu qui s’est mal installé, et qui vous empêchera de créer des personnages, crashant à chaque tentative. Ce sont des problèmes qui, malgré le fait d’être toujours amenés sur les forums officiels et officieux, ne sont jamais réglés. Si vous contactez le support, la réponse vous paraîtra être amenée par pigeon voyageur tant elle mettra de temps à arriver, et les signalements de bots ou autre seront simplement ignorés, qu’importe votre ardeur. Pas trop de bugs à signaler en jeu cependant, considérons cela comme un point positif. TERA est un très beau jeu … pour peu que votre ordinateur soit capable de courir un marathon. En effet, les capacités demandées à votre PC seront assez élevées, et même un ordinateur récent aura du mal à le faire tourner avec les plus hautes résolutions (à titre indicatif, un i5 avec une carte NVIDIA GeForce GT620 ne permet pas une résolution très haute, causant des ralentissements très gênants).
TERA était, lorsqu’il était payant, un jeu qui était tout de même assez connu. Depuis le passage en F2P, on peut noter qu’il se vide … inexorablement. Moins de personnes seront là pour partager vos quêtes de groupe, causant la réduction de difficulté de certains boss, qui seront maintenant “solotables”. Alors que ces boss faisaient autrefois la réputation du jeu, ils sont maintenant devenus une routine, à laquelle les joueurs feront face, sans aucun challenge.
Note : 8/10
Pour conclure, TERA s’avère être un jeu innovant, au gameplay différent des autres MMO, qui saura séduire les plus puristes d’entre vous, et ceux qui attendent de la nouveauté parmi les MMORPG. Certains points négatifs entacheront votre expérience, à vous de choisir de les ignorer, ou d’en faire votre cheval de bataille.
Test rédigé par dradez